En ce 8 mars, journée internationale de la femme, même si collectivement nous avons fait beaucoup de chemin dans la lutte envers la discrimination envers les femmes, je constate à travers mon quotidien et ma vie professionnelle, qu’il reste encore trop d’inégalités et de préjudices envers elles.
Gratitude pour l’ouverture faites par mes prédécesseures
J’ai une immense gratitude pour celles qui ont ouvert le chemin avant moi et ont fait en sorte que je puisse exercer mon droit de vote, que je puisse faire de hautes études et même pratiquer un métier que j’adore, traditionnellement réservé aux hommes, il n’y a pas encore si longtemps. De pouvoir ouvrir un compte en banque, faire des affaires, être une partie prenante dans les enjeux de la société.
La discrimination prend plusieurs formes
Quand mes décisions ou mes opinions sont réfutées sans justification ou de raison valable. Chaque fois que l’on me coupe la parole ne me permettant pas d’exprimer ma pensée et mes idées jusqu’au bout.
Lorsqu’en audition on me ne sélectionne pas mes collègues féminines ou moi, soi-disant que nous n’avons pas assez d’expérience, mais que le candidat choisi est un jeune homme fraîchement sorti de ses études.
Lorsqu’on me dit quoi faire, alors que je sais très bien ce que je fais et pourquoi je le fais.
Lorsque je dois constamment prouver que j’ai ma place et que j’ai l’expérience et les compétences pour l’occuper.
Je rêve…
Cependant, je rêve de que mes consœurs et moi puissent se promener dans les rues le soir sans peur.
D’être reconnue pour mes compétences et de ne plus avoir à justifier le fait que je mérite d’occuper les positions professionnelles que j’ai.
Que les femmes cessions d’être jugées sur ce que nous avons l’air ou devrions avoir l’air.
Que les femmes cessions d’être violentées et réprimées.
Que nous puissions s’exprimer librement avec notre voix et qu’elle soit écoutée sans être jugée.
Qu’on cesse de parler poétiquement de plafond et de falaise de verre lorsqu’il s’agit de nos progressions et aspirations professionnelles.
Que notre modèle de leadership féminin qui, bien que différent du masculin, soit reconnu comme une égale contribution positive à notre collectivité et qu’il cohabite en harmonie avec le modèle masculin.
Nous sommes
Nous sommes fortes! Nous sommes intelligentes. Nous sommes sensibles, mais censées. Nous sommes résilientes et tenaces. Nous ne sommes pas une menace pour la gente masculine, nous sommes la moitié de cette population terrestre. Nous avons notre place à tous les paliers de la société. Une place au même titre que nos pendants masculins. Parce que oui, il ne s’agit ici que de deux compléments qui unissant leurs forces peuvent tout accomplir! Mais qui en s’opposant peuvent aussi se détruire, tout détruire.
Dans ce rêve d’espoir j’y inclus toutes celles qui s’identifient au genre féminin et qui doivent se battre pour que l’on leur confère cette reconnaissance qui n’appartient à personne d’autre qu’à elles-mêmes!
Paix!
Marie-France Mathieu
Cheffe d’orchestre, Conductor
(Elle/She/her)
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